Immobilier
L'immobilier se redresse avec prudence
Selon le dernier sondage interne du réseau l’Adresse, le marché immobilier français montre des signes de reprise au 1er semestre 2025. Mais cette dynamique reste contrastée selon les régions, les typologies de biens et les profils d’acheteurs. Un marché en voie de rééquilibrage… à consolider.
Hausse de la demande, retour des secundo-accédants
Entre le 20 et le 30 juin 2025, le réseau coopératif l’Adresse a interrogé ses 350 agences réparties sur le territoire pour dresser un état des lieux du marché à mi-année. Résultat : 65 % des agences constatent une reprise de l’activité, mais décrivent une dynamique en dent de scie. Si janvier et février ont connu un démarrage quasi-record, avril et mai ont été ralentis par les vacances scolaires, les ponts… et même la météo. Juin a permis de rattraper le tempo, notamment dans les zones littorales.
Côté transactions, la tendance est tangible : +15 % de compromis signés par rapport au premier semestre 2024. La clientèle est de retour, avec une prédominance notable des secundo-accédants (51 % des acquéreurs), qui avaient reporté leurs projets dans l’attente d’un marché plus stable. Les primo-accédants profitent quant à eux de taux désormais stabilisés autour de 3 %, ce qui redonne de la solvabilité. En revanche, les investisseurs restent globalement en retrait.
« Les acheteurs réalisent que le contexte est en train de se normaliser. Les taux ne bougent plus, les prix se stabilisent, les vendeurs sont plus à l’écoute. Ils ont compris qu’attendre ne sert plus à rien », résume Brice Cardi, président de l’Adresse. Autrement dit : un équilibre nouveau est en train de se dessiner.
Des prix qui cessent de baisser… mais peinent à remonter
Contrairement à certaines communications optimistes du secteur, l’étude ne montre pas de flambée des prix. Seules 7 % des agences déclarent une hausse sur un an, localisée dans les zones tendues (littoraux, grandes métropoles avec offre restreinte). En revanche, 48 % constatent encore des baisses, parfois importantes sur les biens énergivores, avec travaux ou en vente depuis plus de six mois. Le cœur du marché, lui, se stabilise : 67 % des agences observent des prix inchangés sur les six derniers mois.
Ce sont les biens bien notés au DPE, bien situés et sans défauts majeurs qui tirent leur épingle du jeu. Les vendeurs qui acceptent les recommandations d’estimation vendent plus vite et sans négociation, souligne le réseau. À l’inverse, les biens trop chers ou mal calibrés peinent à trouver preneur.
Les perspectives pour le second semestre restent globalement positives. 70 % des agences prévoient un marché équivalent à celui du premier semestre, 17 % un marché plus dynamique, et moins de 15 % anticipent un ralentissement. La stabilisation des taux, la reprise de MaPrimeRénov’ à la mi-septembre et la poursuite de la stratégie offensive des banques pour conquérir de nouveaux clients (notamment via des prêts bonifiés) devraient entretenir la dynamique.
Source : Réseau immobilier l’Adresse – Sondage interne, juillet 2025