Bourse/Finance
21/01/25
Location meublée : ce qui change en 2025 pour les propriétaires et investisseurs
La nouvelle loi sur la location meublée (loi Le Meur), adoptée en novembre 2024, introduit plusieurs modifications majeures à partir du 1er janvier 2025. Objectif affiché : encadrer un marché en pleine expansion et limiter ses effets sur le logement résidentiel.
En 2022, le ministère du tourisme estimait à plus de 800 000 le nombre de biens immobiliers loués en meublés de tourisme. « Près de 20 % des nuitées saisonnières réalisées en France le sont dans un meublé de tourisme mis à la location par un particulier », indiquait par ailleurs un rapport parlementaire de fin 2023.
Un encadrement plus strict des locations de courte durée
Désormais, tous les loueurs devront déclarer leurs biens sur un téléservice national, obtenant ainsi un numéro de déclaration obligatoire pour les plateformes comme Airbnb. Cette mesure vise à renforcer le contrôle des locations de courte durée et à limiter l’impact de l’offre touristique sur le marché locatif résidentiel.
Nouvelles obligations environnementales
Par ailleurs, un diagnostic de performance énergétique (DPE) minimal sera exigé pour les meublés mis en location :
• Classe F en 2025,
• Classe E en 2028,
• Classe D en 2034.
Cette évolution vise à favoriser la rénovation énergétique et à améliorer la qualité des logements mis en location.
Restrictions municipales et impact fiscal
Autre mesure clé : les municipalités pourront restreindre la durée annuelle de location à 90 jours, voire interdire les meublés de tourisme dans certaines zones particulièrement tendues. En matière fiscale, le régime micro-BIC est également impacté : le seuil d’éligibilité pour les meublés non classés est abaissé à 15 000 euros de chiffre d’affaires, avec un abattement réduit à 30 %.
Conséquences pour les investisseurs
Ces nouvelles règles pourraient influencer les stratégies des investisseurs en limitant la rentabilité des locations de courte durée et en favorisant une régulation plus stricte du marché immobilier locatif. Les propriétaires devront adapter leur offre et anticiper d’éventuelles contraintes réglementaires locales.
Avec cette réforme, la France poursuit sa volonté de réguler le marché de la location meublée afin de protéger l’offre de logements destinés aux résidents. Les investisseurs doivent désormais prendre en compte ces évolutions pour optimiser leur stratégie immobilière en 2025 et au-delà.